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Après expérimentation, la Sécurité Routière concrétise le lancement de ces voitures-radars sur les routes de Normandie pour commencer. Actuellement affectées aux gendarmes et aux policiers, ces voitures sont transférées au privé, mais resteront la propriété de l’État. Mais comment fonctionnent ces voitures-radars ? Qui vont les conduire ? Et plus important, comment les reconnaitre ? Les réponses de WASH ! 

En bref

  • Pourquoi : pour augmenter le temps de couverture radar du réseau routier de 1 heure 30 à 8 heures, y compris la nuit, les week-ends et jours fériés 
  • Comment : un chauffeur employé par une société privée sera au volant de la voiture et flashera les voitures qui le dépasse ou qui viennent en sens inverse. 
  • Combien : ce conducteur n’aura aucune idée du nombre de voitures qu’il flashe. Il n’y aura pas de rétribution au nombre de flashs, mais au nombre de kilomètres imposés par la préfecture 
  • Qui : pour cette première lancée, la société retenue est Mobicom (filiale du groupe Challancin) 
  • Où : en Normandie d’abord, puis dans toute la France d’ici 2020. 

Nouveaux radars automatisés : comment fonctionnent les voitures-radars ?

Fini le passager gendarme ou policier qui valide les limitations de vitesse sur une tablette pendant que son collègue flashe les voitures autour. Toutes les limitations ont été enregistrées pour toutes les routes qui seront empruntées par les chauffeurs. 

Pour vérifier la bonne limitation, la voiture est équipée de quatre caméras, à l’avant et à l’arrière pour lire en permanence les panneaux de signalisation. Les caméras à l’arrière confirment les vitesses en sens inverse, alors la voiture-radar pourra peut-être fonctionner même quand les limitations sont différentes dans les deux sens de circulation. 

Sur une voiture banalisée, l’antenne radar est cachée derrière la plaque d’immatriculation avant pour contrôler la vitesse des véhicules qui la dépassent ou qui la croisent. En cas d’excès de vitesse, le capteur déclenche un flash infrarouge ainsi qu’une prise de vue grâce au boitier installé au milieu du tableau de bord. 

La bonne surprise : les voitures-radars ne pourront flasher les automobilistes qu’en roulant. Le radar ne pourra donc pas fonctionner quand le voiture sera stationnée. 

Bon à savoir : attention dans les tunnels ! Grâce au GPS hyper précis, les voitures-radars privatisées pourront fonctionner n’importe où. Équipées du réseau 4G, elles enverront directement les infractions au Centre National de Traitement des Infractions situé à Rennes pour le traitement des PV. 

Des voitures-radars conduites par des sociétés privées 

En Normandie, première région où les voitures-radars privées ont été lancées, l’État a choisi la société Mobicom pour conduire ces véhicules. 

Comment ça marche ? 

Le chauffeur se voit imposer un trajet par la préfecture qui s’affichera sur son GPS. Mais avant de prendre la route, le conducteur se verra obligé de souffler dans l’éthylotest antidémarrage (EAD) dont toutes les voitures-radars seront équipées. 

Les conducteurs privés de ces voitures-radars n’auront pas connaissance du nombre de voitures qu’ils flashent. Ainsi, la société qui emploie ces chauffeurs sera rémunérée au nombre d’heures et non au nombre de PV. Alors pour augmenter la capacité de flasher, l’objectif assigné à ces sociétés privées est de 8 heures par jour (tous les jours, nuits, week-ends et jours fériés compris) alors que le temps d’utilisation quotidien de ces véhicules est actuellement de 1 heure 30 par les forces de l’ordre. 

L’opération s’avère totalement invisible pour le contrevenant et le conducteur de la voiture-radar. Les données cryptées sont envoyées au Centre national de traitement des infractions (CNT) basé à Rennes pour traitement. Les policiers et gendarmes de l’entité analysent les clichés pour décider de l’envoi ou non de PV. 

Pour calculer la vitesse retenue, une marge technique est appliquée entre la vitesse enregistrée et la vitesse retenue : 10 km/h sous la barre des 100 km/h et 10% au-delà. Une marge deux fois supérieure à celle des radars fixes. 

Comment reconnaître les voitures-radars ?

Où croiser ces voitures-radars ? Selon le discours officiel, la priorité est donnée aux routes dites « accidentogènes ». Elles circuleront donc principalement sur les axes réputés dangereux, comme les futures routes limitées à 80 km/h. 

Selon la Sécurité Routière, l’objectif est de déployer ce dispositif dans toute la France, région par région, pour confier les 380 véhicules de la flotte à des sociétés privées d’ici fin 2018 et d’équiper tout le territoire Français d’ici 2020. 

  • Indice numéro 1 : pour l’instant, le seul modèle de véhicule habilité à recevoir le nouveau radar est la Peugeot 308. Donc si vous croisez une dernière 308 sur les routes de Normandie, méfiez-vous ! 
  • Indice numéro 2 : le nouveau radar sera à l’avenir homologué sur d’autres modèles dont la Dacia Sandero, la Peugeot 208, la Renault Clio ou encore la Citroën Berlingo. 
  • Indice numéro 3 : si vous avez l’œil, il est facile de distinguer le boitier du radar en plein milieu du tableau de bord de la voiture. Et puisqu’il monte jusqu’au rétroviseur, peu de chance de le confondre avec un simple GPS. 
  • Indice numéro 4 : un peu plus difficile, mais si les premiers indices ne vous aident pas, il ne vous reste plus qu’à apprendre par cœur la liste des voitures et leur immatriculation. 

Bonne route !
À bientôt sur Wash

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